2024 : UNE ANNÉE AUX ENJEUX CONSIDÉRABLES !

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NOTE D’ACTUALITÉ

Chères collègues, chers collègues,

Le nouvel an qui s’ouvre à nous annonce des combats sans précédent, pour ne plus décliner. Le bureau national du SNETAA-FO vous présente ses voeux pour l’année 2024, aussi bien sur un plan personnel que sur un plan professionnel. Et sur ce dernier, nous le savons tous, l’année sera longue et rude.

Le conseil supérieur de l’éducation (CSE), boycotté par l’ensemble des organisations syndicales, les lycéens et la FCPE en décembre 2023, s’est tenu en visio-conférence, ce lundi 8 janvier. Les annonces faites en 2023 vont s’appliquer, sans le moindre iota d’évolution et aucune voix « pour ». Le cabinet de la ministre déléguée à la Formation et l’Enseignement professionnels a été sourd à nos revendications de terrain. Vu de Paris, un élève de LP, soit rappelons le 1/3 des lycéens, n’est qu’un numéro. Un chiffre que l’on comptabilise à souhait afin d’entasser les élèves dans des salles, ou de fermer des sections, sans oublier de comptabiliser les formations insérantes ou non. (C’est quoi une formation non-insérante ?)

À l’heure où les voeux du président de la République exposent, une nouvelle fois, « à marche forcée » le lycée professionnel comme question nationale, le SNETAA poursuit le combat.

Que faut-il comprendre dans les propos du chef de l’État lors de son allocution : « Le lycée professionnel, c’était l’endroit de la République où on ne va pas vous demander ce que vous voulez faire. On ne va pas vous former sur des métiers dont on a besoin, mais sur des métiers où l’on a des enseignants. Il n’y a aucun endroit au monde où l’on fait cela ailleurs. »

Ces enseignants « formidables » apparaissent tout de même dans le discours présidentiel comme ceux qui méconnaissent le bassin d’emploi, les questionnements des branches et l ‘adéquation entre les formations aux métiers qu’ils dispensent et la vraie vie professionnelle. Mais grâce à cette caste parisienne, les PLP vont enfin comprendre ce qu’est une formation insérante puisque désormais participeront activement aux cartes des formations, les sous-préfets, qui eux connaissent le tissu économique et rencontrent les chefs d’entreprise. Bien sûr, bien plus à même de donner l’envie aux élèves de combler les postes où le salarié fait défaut dans des métiers dits « en tension » (restauration, santé, industrie). Mais pourquoi ces milieux professionnels ne prennentils pas nos jeunes ? Question de choix, n’en doutons pas ! Il est évident que lorsque l’on peut choisir et que l’on a besoin de faire « tourner son entreprise », on priorise le meilleur dossier de candidature à l’apprentissage. Surtout que les aides gouvernementales vont encore perdurer en 2024 (6 000 € par jeune. Les entreprises embauchent massivement des bac+3 à +5 en apprentissage.)

Quand le ministère décide de réduire, de manière drastique, les heures d’atelier en terminale, comment former à un métier ? Il semble que le président ne saisisse pas la différence entre emploi et métiers… ou peut-être la comprend-il trop bien : il est préférable d’être un bon employé sans trop de formation plutôt qu’un excellent professionnel formé et instruit. Ce qui tire les salaires de tout le monde vers le bas.

Toujours est-il que le cabinet Grandjean présente des grilles horaires qui vont tout changer pour la classe de terminale pour la rentrée de septembre 2024. Lorsque les DHG vont tomber, que les premiers postes partagés vont voir le jour, même pour des collègues installés de longue date sur un poste, le SNETAA devra être présent pour défendre, aider, informer, soutenir. Les rencontres avec l’équipe de direction, et les préparations de conseils pédagogiques et de conseil d’administration sont incontournables, tout comme la présence d’un représentant aux côtés d’un collègue convoqué par le chef d’établissement pour évoquer son avenir professionnel.

Aussi, c’est parce que le SNETAA est un syndicat de terrain, de par son maillage de référents d’établissement, de secrétaires départementaux et académiques, qu’il intervient à toutes les strates administratives permettant de faire entendre la voix des PLP et de les défendre comme tous les personnels de lycée professionnel.

L’année sera difficile et loin des superlatifs accolés au nouveau Premier ministre. La réalité, on s’y cogne !

Pour poursuivre les dernières actions engagées nationalement :

  • appel à la grève de l’intersyndicale voie professionnelle du 12 décembre ;
  • boycott du CSE en décembre par l’ensemble des organisations syndicales, les lycéens et la FCPE ;
  • vote unanime contre le texte organisant la transformation de la classe de terminale lors du CSE de repli le 8 janvier (50 voix contre, 18 abstentions, 0 pour) ;

il faut maintenant s’organiser localement dans chaque LP, SEP, EREA, Segpa pour montrer à notre ministre que le combat contre cette réforme ne s’arrêtera pas tant que nos revendications ne seront pas entendues.

Partout, les PLP sont prêts à se mobiliser pour ne pas laisser ce ministère organiser la destruction du LP, mais ils demandent aussi que leur syndicat soit capable de proposer des moyens d’actions collectifs différents de la journée de grève.

Pour répondre à cette attente de nos collègues, nous vous demandons :
d’organiser une HMIS dans votre établissement le mardi 30 janvier de 11h à 12h (au cours de laquelle vous pourrez notamment proposer une motion à présenter au prochain CA – voir modèle en pièce jointe).

Si nous réussissons à mettre en place cette HMIS le même jour, à la même heure, dans les 2400 LP, SEP et EREA de l’Hexagone et de l’OM, l’administration locale, académique et nationale ne pourra plus ignorer le message fort lancé par les personnels de l’enseignement professionnel. L’impact d’une telle mobilisation collective serait aussi puissant qu’une journée de grève.

Nous comptons sur vous pour réussir cette nouvelle bataille dans la lutte que nous avons engagée contre la destruction du LP annoncée par cette nouvelle réforme de l’enseignement professionnel.

Pour vous aider à organiser cette HMIS, à mobiliser dans votre établissement, vous pouvez compter sur vos représentants départementaux (S2), académiques (S3), et toute l’équipe du SNETAA national.

Engagés avec le SNETAA pour défendre l’enseignement professionnel initial, public et laïque sous statut scolaire.

CALENDRIER

– Conseil supérieur de l’éducation (report du CSE du 14 décembre) : lundi 8 janvier

– Intersyndicale nationale voie professionnelle : jeudi 11 janvier

– commission spécialisée des lycées : mercredi 17 janvier

– Conseil supérieur de l’éducation : jeudi 18 janvier

– permanence téléphonique contractuels : mercredi 24 janvier

– séminaire nouveaux secrétaires départementaux (S2) : jeudi 25 et vendredi 26 janvier

– permanence téléphonique accompagnement des personnels en situation de handicap : lundi 29 janvier

– permanence téléphonique écoute psychologique des personnels : mardi 30 janvier

– réunion du bureau national SNETAA-FO : mardi 30 janvier

– commission exécutive fédéral (CEF) FNEC-FP-FO : mercredi 31 janvier et jeudi 1er février

– magazine AP : début février

– mobilisation Éducation nationale : jeudi 1er février

– commission de certification France compétences : jeudi 8 février

– CSA ministériel

AGRESSIONS DE PROFESSEURS PLP dans l’Académie de Reims :
Depuis la rentrée 2023 les actes de violence et d’incivilités se multiplient dans les lycées professionnels de l’Académie de Reims : Epernay, Reims…Le Snetaa-FO dénonce ces actes de violence et apporte son soutien aux collègues victimes de ces agressions. Nous interrogeons le rectorat sur les solutions qu’il compte apporter. N’hésitez pas à contacter le Snetaa-FO pour vous aider dans vos démarches liées à une agression.

Le Bureau académique du Snetaa-FO Reims